mardi 17 juillet 2007

Vision de l’océan infernal

Je profite de mes deux semaines de vacances pour prendre pause d’écriture et vous partager un texte de William Booth, fondateur de l’Armée du Salut, qui m’a beaucoup touché il y a déjà quelques années. Le texte est un peu plus long qu’habituellement, mais il en vaut la peine. Je profite de l’occasion pour le dédier à tous les francophones de Metro Ministries à New York qui lisent régulièrement ce blog ainsi qu’à notre ambassadrice québécoise Manouchka. En passant, pour ceux qui voudraient un petit aperçu de la réalité crue et brutale de certains quartiers de New York, vous pouvez visiter un dossier multimédia du journal LaPresse. Je serai de retour avec un nouveau texte mardi le 31 juillet. Adieu!

« Lors d’un de mes récents voyages, pendant que je regardais par la fenêtre du wagon, je pensais à la condition de la multitude autour de moi. Ils vivaient sans se soucier dans la plus ouverte et honteuse rébellion contre Dieu, sans aucune pensée pour leur bien-être éternel. En regardant par la fenêtre, j’avais l’impression de les voir tous (des millions de gens autour de moi) adonnés à leur boisson et à leurs plaisirs, à leurs danses et à leur musique, à leurs affaires et à leurs inquiétudes, leur politique et leurs problèmes. Ils étaient ignorants (volontairement ignorants dans la plupart des cas) et dans d’autres circonstances ils savaient tout de la vérité mais ne s’en inquiétaient pas. Mais tous, la grande majorité, étaient balayés avec leurs blasphèmes et leurs œuvres diaboliques vers le trône de Dieu. Pendant que mon esprit était occupé, j’eu une vision :Je vis un océan noir et agité par une tempête. Au dessus, il y avait de lourds nuages et au travers d’eux des éclairs vivaces brillaient et un lourd tonnerre grondait. Pendant ce temps, le vent gémissait et les vagues s’élevaient pour finir en écume et ce continuellement.Dans cet océan je vis ce que je pensais être des myriades de pauvres êtres humains qui plongeaient et flottaient et qui poussaient des cris d’effroi. Ils maudissaient, luttaient et se noyaient. Plus ils maudissaient et hurlaient et plus ils montaient et hurlaient d’effroi. Certains coulaient pour ne plus refaire surface.Je vis qu’hors de cet océan triste et noir il y avait un énorme rocher qui s’élevait et dont le sommet dépassait les nuages qui recouvraient l’océan tempétueux. Autour de la base de ce rocher je vis une vaste plateforme. Sur cette plateforme je vis avec délice un grand nombre de ces misérables mécréants qui luttaient et se noyaient qui étaient sains et saufs sur la plateforme. Ils aidaient les pauvres créatures qui étaient dans ces tristes eaux à regagner ce lieu sûr.En regardant de plus prêt, je vis que certains parmi ceux qui avaient été sauvés tentaient de tirer de cette mer les pauvres qui luttaient en utilisant ingénieusement et avec méthode des échelles, des cordes et des bateaux et d’autres moyens plus efficaces. Ça et là, il y en avait qui avaient sauté à l’eau sans penser aux conséquences et avec la passion de sauver ceux qui périssaient. Je ne savais pas ce qui me réjouissait le plus : la vue des pauvres gens qui se noyaient escaladant le rocher et être en sûreté ou la dévotion et le sens du sacrifice de ceux qui faisaient des efforts pour les délivrer.En regardant de plus près, je vis que les occupants de la plateforme formaient un attelage bigarré. Ils étaient divisés en plusieurs types ou classes qui avaient différents emplois ou plaisirs. Mais seul un petit nombre faisait une affaire personnelle de tirer les gens hors de la mer.Mais ce qui m’étonna le plus c’est que bien qu’ayant tous été délivrés de l’océan à un moment ou à un autre, la majorité semblait avoir tout oublié. De toutes façon, il semblait que le souvenir des ténèbres et du danger ne troublait plus personne. Et ce qui paraissait également étrange et me rendait perplexe c’est que ces gens ne se préoccupaient pas des pauvres qui périssaient en luttant et se noyant devant leurs propres yeux. Certains de ceux-là étaient leurs maris et leurs femmes, leurs frères et leurs sœurs et même leurs propres enfants.Ce manque de responsabilité stupéfiant pouvait être le résultat de l’ignorance ou du manque de connaissance parce qu’ils vivaient à la vue de tous et ils en parlaient même parfois. Beaucoup allaient régulièrement écouter des sermons et des conférences dans lesquels on parlait de l’état de ces pauvres créatures qui se noyaient.J’ai déjà dit que les occupants de la plateforme poursuivaient divers buts et avaient des passe-temps différents. Certains étaient absorbés nuit et jour dans le commerce et les affaires dans le but d’obtenir un gain. Ils stockaient leur épargne dans des boîtes, des coffres et d’autres conteneurs.Certains passaient le temps en s’amusant à faire pousser des fleurs sur le côté du rocher, d’autres peignaient des morceaux de tissu, jouaient de la musique ou s’habillaient dans différents styles et se promenaient pour être admirés. Certains avaient pour activité principale de manger et de boire, d’autres débattaient sur le fait que des pauvres créatures à la dérive avaient été sauvées. Mais la chose qui me parut la plus stupéfiante était que ceux sur la plateforme qui avaient été appelés par Dieu, qui avaient entendu Sa voix et qui étaient sensés Lui obéir (qui disaient le faire), ceux qui confessaient l’aimer et qui faisaient son œuvre, ceux qui l’adoraient et qui en faisaient profession de foi, ceux-là mêmes étaient si pris par leurs commerces et leurs professions, leur épargne et leur plaisir, leurs familles et leurs amis, leurs religions et leurs débats et leur préparation à leur retour sur la terre ferme. Ils n’entendaient même pas le cri qui venait de cet Etre Merveilleux qui était descendu dans la mer. De toutes façons, s’ils l’avaient entendu, ils n’y auraient pas fait attention. Ils ne s’y intéressaient pas. Et une multitude passait devant eux en luttant, hurlant et se noyant dans les ténèbres.Et puis je vis quelque chose qui me parut encore plus étrange que ce qui s’était passé auparavant dans cette vision bizarre. Je vis que certains parmi les gens sur la plateforme qui avaient été appelés par cet Etre Merveilleux pour l’aider dans la difficile tâche de sauver ces créatures, priaient et l’imploraient de venir à eux !Il y en avait qui voulaient qu’Il vienne et reste avec eux pour qu’il les rende plus heureux. D’autres voulaient qu’Il vienne et emporte loin d’eux les doutes et les appréhensions qu’ils avaient au sujet des vérités contenues dans des lettres qu’Il leur avait écrites. Il y en avait aussi qui voulaient qu’Il vienne pour qu’ils se sentent mieux sur le rocher – tellement en sécurité qu’ils seraient assurés de ne plus jamais retomber dans l’océan. Un grand nombre voulait qu’Il les fasse descendre du rocher pour regagner un jour la terre ferme car en tout état de cause, il était de notoriété publique que certains avaient dérapé et étaient tombé de nouveau dans les eaux tumultueuses.Ces gens avaient l’habitude de se rencontrer sur le point le plus élevé du rocher et regardaient vers la terre ferme (où ils pensaient que le Grand Etre se trouvait). Ils l’imploraient : « viens à nous ! Viens nous aider ! ». Pendant ce temps là, Il était en bas (par Son Esprit) parmi les pauvres créatures qui luttaient et se noyaient dans les tristes profondeurs. Il les entourait de ses bras en essayant de les tirer en dehors. Il regardait en haut vers ceux du rocher en criant vers eux : « venez à moi, venez m’aider ! ».Par la suite je compris tout. C’était assez clair. La mer représentait l’océan de la vie – Cette mer qu’est la vraie vie humaine. L’éclair représentait quant à lui l’éclat de la vérité qui vient du trône de Yahvé. Le tonnerre était l’écho distant de la colère de Dieu. Ces multitudes de gens qui hurlaient et se débattaient en agonisant dans la mer tempétueuse étaient les centaines de milliers de catins et de faiseurs de catins, les ivrognes et les faiseurs d’ivrognes, les voleurs, les menteurs, les blasphémateurs et les impies de toute sorte, de toute langue et de toute nation.Cette mer était si noire ! Et combien étaient-ils de riches, de pauvres, d’ignorants et d’éduqués ! Ils étaient si différents dans leur apparence extérieure et dans leur condition mais égaux en une chose : ils étaient tous pécheurs devant Dieu, tous asservis par leur iniquité, tous fascinés par les mêmes idoles, tous esclaves d’une convoitise diabolique et tous dominés par ce monstre immonde résidant dans le puit sans fond !“Tous égaux pour une chose”. Non, ils étaient tous égaux pour deux choses. Non seulement ils étaient égaux dans leur méchanceté mais à moins qu’ils ne soient sauvés, ils étaient égaux dans le péché et sombraient dans la même malédiction. Le grand rocher servant de refuge représentait le Calvaire, l’endroit où Jésus est mort pour eux. Les gens qui étaient sur le rocher étaient ceux qui avaient été sauvés. La manière dont ils faisaient usage de leur énergie, de leurs dons, et de leur temps représentait les occupations et les distractions de ceux qui déclaraient être sauvés du péché et de l’enfer, ceux qui suivaient Jésus-Christ. La poignée de personnes farouches et déterminées qui risquaient leurs propres vies pour sauver ceux qui périssaient étaient les vrais soldats de la Croix de Jésus-Christ. Le Puissant Être qui les appelait au milieu de ces tristes eaux était le Fils de Dieu « le même hier, aujourd’hui et pour l’éternité ». Celui qui se bat et qui intercède pour sauver les multitudes qui meurent de la terrible malédiction de la damnation et dont la voix qui appelle ceux qui ont été sauvés à venir l’aider dans le monde peut être entendue au-delà de la musique, du bruit des machines et du bourdonnement de la vie.Mes frères en Christ, vous avez été sauvés des eaux. Vous êtes sur le rocher. Il se trouve dans la mer noire et vous appelle à venir à Lui pour l’aider. Viendrez-vous ? Regardez vous-mêmes. La mer montante de la vie est remplie de personnes qui périssent autour de vous. Je laisse de côté ma vision et j’en viens aux faits. Des faits aussi vrais que la Bible, aussi vrais que Christ en croix, aussi vrais que le jour du jugement dernier qui arrive et aussi vrais que les nouveaux cieux et l’enfer qui le suivront.Regardez ! Ne soyez pas séduits par les apparences : les hommes et les choses ne sont pas ce qu’ils semblent être. Tous ceux qui ne sont pas sur le rocher sont dans la mer ! Regardez les depuis le Grand Trône Blanc et que voyez-vous ? Jésus-Christ, le fils de Dieu, est par son Esprit parmi la multitude mourante et lutte pour les sauver. Il vous appelle et vous demande de vous jeter à la mer et de venir à ses côtés pour l’aider dans ce saint conflit. Vous jetterez-vous à la mer ? Ceci étant dit, vous prosternerez-vous à ses pieds et vous mettrez-vous à son entière disposition ?Une jeune chrétienne est venue me voir une fois et m’a dit qu’elle avait donné au Seigneur son métier, ses prières et son argent et que maintenant elle voulait lui donner sa vie. Elle voulait entrer dans le combat. En d’autres mots, elle voulait l’aider dans la mer. Pendant qu’un homme sur le rivage, voyant un autre homme se noyer, retire ses vêtements qui pourraient le gêner et plonge le sauver. Vous autres qui restez sur le rivage en pensant, en chantant et en priant pour les pauvres âmes qui se perdent ; mettez de côté votre honte, votre orgueil, vos égards pour l’opinion des autres, votre amour du confort, toutes ces choses égoïstes qui vous ont retenu pendant si longtemps et courrez sauver cette multitude d’hommes et de femmes qui meurent.La mer montante a-t-elle l’air ténébreuse et dangereuse ? Elle l’est immanquablement. Il ne fait aucun doute que ce saut dans la mer pour vous comme pour tous ceux qui le font veut dire difficulté, mépris et souffrance. Cela peut signifier plus que cela pour vous. Cela peut vouloir dire la mort. Celui qui vous fait signe depuis la mer sait de toute façon ce que cela veut dire et le sachant il vous appelle toujours et vous ordonne de venir.Vous devez le faire. Vous ne pouvez pas le reporter à plus tard. Vous vous êtes trop longtemps fait plaisir dans la vie chrétienne. Vous avez eu des sensations plaisantes, de beaux chants, des réunions agréables, de belles perspectives. Il y a eu beaucoup de bonheur, beaucoup de battements de mains et de chants de louanges. Beaucoup de choses du ciel sur la terre.Maintenant tournez vous vers Dieu et dites lui que vous êtes prêts si nécessaire à tourner le dos à ces choses et que vous voulez passer le reste de votre vie à lutter au milieu de cette multitude qui se perd, peu en importe le prix.Vous devez le faire. Avec la lumière qui brille dans votre esprit et l’appel qui résonne dans vos oreilles et la main qui vous fait signe, vous n’avez aucune autre alternative. Descendre parmi les foules qui périssent est votre devoir. Votre bonheur dès maintenant sera de partager leur misère, votre détente sera de partager leur douleur, votre couronne sera de les aider à porter leur croix et votre paradis sera d’aller les sauver des crocs de l’enfer.Maintenant, qu’allez-vous faire ? »

1 commentaire:

Tanie a dit...

salut, je m'appelle Tatiana. Jesuis des francophone a Metro Minitries... Merci pour le shout out :-P
J'ai bien aime le text que vous avez publie sur votre blog car cela m'a fait beaucoup reflechir...
Merci pour les exhortations et reflections...
God bless