mercredi 21 novembre 2007

Selon mon évangile (partie 1)

Il est bon et nécessaire de s’arrêter périodiquement afin d’établir un bilan de nos priorités personnelles et ministérielles. C’est l’exercice à lequel je me suis prêté dernièrement. J’ai donc noté une dizaine d’éléments qui s'avéreront désormais non négociables pour moi. Tout en haut de cette feuille, j’ai titré Selon mon évangile, employant ainsi une expression utilisée par l’apôtre Paul pour désigner ce qui était selon lui le véritable évangile en opposition à ce qui était quelquefois véhiculé au sein des églises (Romains 2.16; 16.25; 2 Timothée 2.8). Voici donc cette semaine la première moitié de ce qui est pour moi fondamental dans l'évangile.

1. L’ÉCRITURE avant la CULTURE
Malheureusement l’église semble de plus en plus influencée par notre culture matérialiste, individualiste et hédoniste. Nous sommes rapidement enclins à suivre les modes, les courants et les tendances. Nous vivons également dans un temps où les ressources chrétiennes (internet, livres, séminaires, DVD etc.) abondent. Ceci dit, notre premier réflexe lorsque nous avons besoin d’inspiration, de consolation ou de direction devrait toujours être d'ouvrir la Parole de Dieu puisque Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice… (2 Timothée 3.16)

2. La CROIX avant les CROYANCES
Un véritable chrétien n’est pas exclusivement défini par un credo, un énoncé de croyances fondamentales ou une confession de foi, mais comme Jésus l’a dit, par l’expérience de la croix. Il dit encore aujourd'hui : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera (Luc 9.23-24). Une orthodoxie doctrinale, bien que grandement nécessaire, ne remplacera jamais l’impact du fruit de la repentance et du sacrifice dans une vie. Il faut dire au gens non seulement crois, mais croix !

3. Le SPIRITUEL avant le RITUEL
Nos réunions par exemple sont structurées et comportent une certaine routine : louange, annonce, offrande, message, prière etc. Ce rituel est éprouvé et adéquat pour permettre l’expérimentation de différentes sphères de la foi chrétienne. Nous devons toutefois continuellement nous rappeler que le royaume de Dieu est essentiellement spirituel et que nous en parlons, non avec des discours qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu'enseigne l'Esprit, communiquant des choses spirituelles par des moyens spirituels (1 Corinthiens 2.13). A vous qui aurez une dinde au four le dimanche matin où Dieu décidera d’agir en profondeur en étirant la réunion, j’aimerais dire la chose suivante : qu’elle brûle !

4. La PRIÈRE avant les AFFAIRES
Qui n’a pas l’impression d’avoir toujours plein d’affaires à faire? Nos agendas sont pleins, nos horaire comprimés: boulot, école, église, famille etc. Il reste souvent très peu de place pour prendre du temps avec Dieu. Pourtant, John Wesley disait: J’ai tant à faire qu’il me faut passer plusieurs heures dans la prière avant de commencer! Se pourrait-il contrairement à toute logique que la prière nous fasse finalement gagner du temps en nous rendant plus près de Dieu, plus paisible, plus efficace? La prière est fondamentale et doit se refléter dans nos priorités, non comme étant quelque chose de plus à faire, mais comme étant le souffle de notre vie. Pour preuve, notez les quatres mentions du mot tout dans le fameux verset suivant. Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec toute persévérance, et priez pour tous les saints (Éphésiens 6.18).

5. Les MOTIFS avant les OBJECTIFS
Je crois que Dieu nous appelle à se fixer par la foi des objectifs ambitieux. Mais Dieu se préoccupe surtout de sonder nos motifs derrière ces objectifs. Est-ce pour notre gloire ou bien-être personnel ou pour la gloire de Dieu et l’avancement de Son royaume? Nos rêves, nos projets, nos buts sont souvent louables, mais nous devons s'assurer qu'ils ne reposent pas sur des motifs impurs (1 Thessaloniciens 2.3-6). La fin justifie les moyens n'est pas une maxime biblique. Dieu est intéresser non seulement par le destination, mais aussi par la manière dont nous nous y rendrons. Sur ce, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la suite et fin de ce bilan Selon mon évangile.

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