mardi 10 juillet 2007

L’échec des VeggieTales

Qui n’a jamais entendu parler des VeggieTales? Ces émissions pour enfants mettant en vedette des légumes tel que Bob la tomate et Larry le concombre dans des histoires directement inspirées de récits bibliques. Il y a environ une dizaine d'année, ce phénomène a non seulement révolutionné le divertissement pour les familles chrétiennes, mais aussi pour l’ensemble de la population avec une vente estimée à plus 30 millions de vidéos. Ce que peu savent par contre, c’est que les VeggieTales ont fait faillite quelques temps après en 2003. Cette nouvelle peu sembler pour le moins surprenante, alors qu’une nouveau film s’apprête à sortir très bientôt en salle « The Pirates Who Don't Do Anything - A VeggieTales Movie». La vérité est que les VeggieTales ont été rachetés et sont désormais produits par une autre compagnie que celle fondée par les créateurs originaux (Big Ideas Productions). Mais comment un tel succès a-t-il pu être suivi d’un tel échec? C’est ce que raconte Phil Vischer le créateur des VeggieTales dans un livre qui vient de paraître intitulé « Me, Myself, and Bob ». Mais surtout quelle leçon tirer de l'échec des VeggieTales? Et nous, quelle leçon pouvons nous tirer de nos échecs?

Vers la fin des années 90, Big Ideas Production avait donc vendu 30 millions de vidéos, entre 1996 à 1999 ses revenues avaient augmenté de 3300% pour atteindre 44 millions $, recevait 400 lettres de fans par jour, était le plus grand studio d’animation des États-unis et aspirait à devenir le prochain Disney. À l’époque, Phil Vischer pensait qu’il était temps de donner une vision claire à son entreprise chrétienne. Désirant rejoindre le plus de gens possible pour l’évangile, Big Ideas Production s’est donc donné l’objectif de devenir l’une des 4 plus grandes entreprises de média familial au monde pour la gloire de Dieu. Pour ce faire, les VeggieTales ont dû prendre les moyens appropriés et investir massivement dans divers projets pour permettre leur développement futur. Après une année record de 7 millions de vidéos vendus en 1998, les problèmes ont commencé quand les revenues n’ont pas atteint la croissance anticipée. En 1999-2000, en pleine révolution du monde des médias, les ventes ont commencé à dégringoler créant ainsi un énorme gouffre financier qui a amené l’entreprise à être mise en faillite quelques temps après. Je vous laisse le soin de lire l’histoire complète de la chute des VeggieTales sur le site de leur créateur.

Ceci dit, l’échec est un sujet tabou chez beaucoup de chrétiens évangéliques. Nous n’osons pas se l’avouer, mais inconsciemment nous voyons presque toujours le succès comme synonyme de la faveur de Dieu alors que l’échec nous semble être la conséquence d’un péché, d’une faute ou d’une erreur. Évidemment, Big Ideas a commis plusieurs erreurs financières, de marketing, de management etc. Mais au-delà de tout cela, se pourrait-il que l’échec soit aussi dans le plan de Dieu? Se pourrait-il que ce qui glorifie Dieu ne soit pas toujours la chose la plus grande, la plus grosse, la plus efficace? Se pourrait-il que l’échec, plus que le succès, produise dans nos vies un fruit plus grand à la gloire de Dieu? Je n’ai pas la réponse à tout cela, je ne fais que poser les questions. N'est-il pas vrai que tout grand chanteur a eu un mauvais album ou de moins bonnes chansons? Tout grand politicien a déja perdu une élection? Tout grand acteur a déja eu un flop au box office? Tout grand athlète n'a guère toujours terminé premier? Le plus important est que même les disciples ont échoué à guérir le fils du père qui a déclaré « Je l'ai amené à tes disciples, et ils n'ont pas pu le guérir » (Mathieu 17.16). Plus encore, même Jésus à cause de l’incrédulité des gens de Nazareth « ne put faire là aucun miracle… » (Marc 6.5). Selon nos standards modernes, il semble même que Jésus ait échoué avec le jeune homme riche, les 9 lépreux ingrats, les leaders religieux, Judas qui l’a trahi, Pierre qui l’a renié, Thomas qui de lui a douté etc.

L’échec fait partie non seulement de la vie, mais plus encore du plan de Dieu en ce qu’il nous apprend des choses que l’on ne pourrait pas apprendre autrement comme l’humilité, la foi pleinement dépendante de Dieu et… le succès. Un jour en réplique à mon fils qui pleurait parce qu’il avait perdu à un jeu, je dis : « Tu n’apprendras jamais à gagner si tu n’apprends pas tout d’abord à perdre » (Avez-vous déja eu l'impression de dire quelque chose à quelqu'un, mais de sentir en fait que c'est à vous que Dieu parle???). En effet, si nous savons garder la tête haute dans l’échec, nous saurons humblement comment la garder penchée dans le succès. Plus encore, quoi de mieux que la défaite pour nous apprendre la valeur de la victoire! A toi, qui a échoué dans ton projet, dans ton rêve, dans tes finances, dans tes études, dans ton travail, dans ton ministère, dans ton entreprise, dans ta foi, dans ton mariage, dans ta famille, peut-être même dans ce qui te semble être dans l’ensemble de ta vie etc. Saches que le but de la vie chrétienne n’est pas le succès, mais la gloire de Dieu! Et Dieu ne se glorifie pas dans le résultat de ce que tu fais, mais dans l’attitude de ce que tu es! Je laisse le mot de la fin à Monsieur VeggieTales qui résume les leçons de son échec en disant ; « Dieu est maintenant mon rêve, mon plus profond désire, non ce que je peux faire pour lui ». Adieu

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Ce blog est une réponse à ma priere!!! Pour si longtems je me sentais insatisfaites de mes oeuvres pour le seigneur, voulant donner plus mais ne sachant commment. Mon coeur était sincere, mais je me sentais mal ou plutot j'avais peur de ne pas en faire assez selon ce que Dieu m'a donné. Ce que je comprend c'est que Dieu lui-meme, son être qui Il est est mon rêve, ma satisfaction, mon desir, ma passion, mon inspiration, mon soucis.