mardi 22 mai 2007

Appel à l'autel virtuel

Avant toute chose, je tiens à remercier tous ceux qui ont pris la peine de m’envoyer un petit mot concernant l’utilité de ce blog soit en cliquant sur la section commentaires ou soit en m’envoyant directement un courriel.

Une des grandes bénédictions de ce blog pour moi est de pouvoir donner des compléments d’informations notamment concernant des thèmes abordés lors de mes prédications. Un sermon doit aller à l’essentiel et ce faisant doit souvent de fois délaisser des notions périphériques. Dimanche dernier à l’Église Différence, j’ai parlé de l’une de nos pratiques communément appelée l’APPEL à l’AUTEL. Plus qu’en parler, nous l’avons tous ensemble expérimenté puisque Dieu s’est manifesté tangiblement à plusieurs d’entre nous lors de ce temps. Pour nos amis qui ne sont pas familier avec le jargon évangélique, un appel à l’autel est un temps où après le message de la parole de Dieu, les auditeurs sont invités à se lever et s’avancer vers le devant de l’église afin de consolider dans la prière le message biblique entendu.

Cette pratique est PUBLIQUE, BIBLIQUE, et HISTORIQUE. Le mot appel fait allusion à l’aspect PUBLIQUE car tout au long de la bible nous voyons Dieu appelé l’homme à sortir de la masse et s’engager immédiatement à la servir. C’est ce que Jésus a fait lorsqu’il disait au gens de la foule : « Venez à moi… ». L’autel a une racine BIBLIQUE. Pour les juifs, ces monticules de pierres ou tables de bois revêtues d’or étaient le symbole du lieu de la communion avec Dieu. L’appel à l’autel tel que nous l’expérimentons dans nos églises chrétiennes évangéliques aujourd’hui est issu de notre héritage évangélique HISTORIQUE. Nous la devons particulièrement à l’influence de Charles Finney lors des réveils religieux du 19ième siècle. Après chacun de ses sermons, Finney défiait l’auditoire à devenir disciples de Jésus-Christ et à le démontrer en s’avançant. Il déclarait que si un homme n’était pas prêt à faire une aussi petite chose, il ne serait pas prêt à faire quoi que ce soit d’autre pour Christ. Avec le temps et surtout l’émergence du pentecôtisme, cette pratique s’est élargie à l’ensemble des besoins spirituels de l’auditoire : salut, guérison, puissance, délivrance, consécration etc.

Ceci dit, une MISE EN GARDE s’impose. Certains ont soulignés avec raison le tort que peut avoir de mettre l’accent sur une réponse émotionnelle au détriment d’un engagement profond et durable. Le pasteur Martyn Lloyd-Jones racontait l’anecdote suivante pour illustrer ce propos. Un dimanche après son sermon, voyant que le cœur d’un homme reconnu comme étant un pécheur notoire avait été vivement touché, il avait longuement hésité pour finalement regretter ne pas avoir fait le fameux appel à l'autel. Toutefois, le lendemain se trouvant à croiser « par hasard » ce même homme sur son chemin, celui-ci vient à lui et lui dit : « Vous savez pasteur, si hier vous m’aviez demandé de m’avancer je l’aurais fait, mais aujourd’hui c’est trop tard je ne le ferais pas! ». Ce à quoi le pasteur Lloyd-Jones rétorque : « Mon cher ami, si ce qui s’est passé hier n’a même pas duré 24 heures, alors je ne veux rien avoir à faire avec ça. Peu importe ce qui t’a affecté hier, ce n’était que temporaire et superficiel et tu ne vois toujours pas ton réel besoin de Christ! ». L’un des hommes les plus efficaces dans l’évangélisation présentement est sans contredit Ray Comfort (Bonne personne? dans les liens est son outil le plus puissant. Faites passer le test à vos entourage non croyant!). Dans un article intitulé Comment «botcher» un appel à l’autel , il énumère 32 éléments qui font que nos appels ont perdus leur puissance dans le christianisme moderne occidental. Comfort souligne, statistiques à l’appui, que seulement 5% des gens qui avancent pour donner leur vie à Jésus vont devenir de véritables chrétiens engagés. C’est ce que voulait dire Jean-Baptiste lorsqu’il disait « produisez des FRUITS dignes de la REPENTANCE » (Luc 3.8). En passant, Finney ne se contentait pas de faire réciter la prière de repentance, mais exhortait les gens à confesser audiblement TOUS leurs péchés passés et présents. C’est pour cela que les réunions de réveil duraient longtemps !!!

Ma question est donc la suivante : quel est notre BUT lorsque nous avançons à l’autel? Soyons honnête, combien d'entre nous avons expérimenté de puissants temps à l’autel, mais sans véritable transformation dans notre vie par la suite? Combien de vœux pieux n’ont pas été respectés? Combien d’appels au ministère n'ont pas été répondus? Combien de commandements non pas été obéis? Combien de renoncements n’ont pas été poursuivis? Combien de feux n’ont pas été entretenus? Que te reste-t-il à cet instant de ce que Dieu t’a donné dimanche? Nous devons rebâtir notre autel! Pour ce faire, nous devons retourner à la signification profonde de l’autel comme lieu de révélation (Genèse 35.7), de prière (Exode 30.1; Psaumes 141.2), de refuge (Exode 21.12-14) et de sacrifices (Lévitiques 6.5-6). C’est ce que j’ai brièvement tenté de développer lors de mon dernier message (dont vous pouvez commander le CD via le courriel de l’église). L’autel n’est pas un lieu de consommation où l’on s’avance pour recevoir la prière à la chaîne, mais un lieu de profonde communion spirituelle et fraternelle. Il est nécessaire de bâtir des temps où nous pouvons prier les uns pour les autres, où nous laissons place à l’exercice des dons spirituels et où le Saint-Esprit arrose la semence de la Parole de Dieu afin que du fruit abondant puisse être porté dans le peuple de Dieu. Je te lance donc cet appel à l’autel virtuel afin que ton église, ton travail, ton école, ta maison, cet ordinateur devant lequel tu es assis présentement, deviennent tel un autel, un lieu à la gloire de Dieu. Adieu!

N.B: Il serait édifiant d'avoir vos brefs témoignages (anonymes ou non) dans les commentaires sur l’une de vos expériences marquantes d’appel à l’autel.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Salut,

Dimanche le message m'a beaucoup interpellé, et quand je me suis avancé à l'autel j'ai vraiment prié des choses bien spécifique qui me tenais à coeur depuis quelques mois. Dieu a répondus par la bouche du pasteur Laurent ainsi que d'un Ancien qui ont prié avec moi, comment je le sais, car ils m'ont confirmé des choses que j'avais demandés bien précisément à Dieu. Depuis dimanche je ne peux passé une journée sans me réfugier dans sa présence, c'est comme un manque, tous mon être a besoin de se moment privilégier ou Dieu prend le temps de se pencher sur moi pour me parler seul à seul. J'encourage tous le monde à faire un autel chez vous pour aller chercher ces rendez-vous divin ou Dieu entend et répond au soupir de votre cœur, car Dieu ne manque jamais les rendez-vous que vous lui donnerais.

Samuel

Anonyme a dit...

le test, à savoir si on était une bonne personne m'a beaucoup touché.C'est vrai qu'on pense qu'on est une bonne personne,mais quand on se penche sur les dix commandements et qu'on répond honnêtement on se rend contre du contraire.Mon défi se sera de vraiment d'éssayer de devenir une bonne personne à l'avenir.Si vraiment on aime Dieu c'est impossible de faire autrement que de vouloir changer.Je suis contente que ce sujet fu abordé ça nous permet de prendre concience afin de nous metre en règle.merci!