Nous ne sommes plus pentecôtiste!
Avant d’aborder le thème de cette semaine, faisons un peu d’histoire. Par exemple, l’Église Différence de Montréal-Nord est une église chrétienne protestante évangélique pentecôtiste. Chrétienne parce qu’elle est fondée sur la foi en Jésus-Christ. Protestante parce qu’elle est issue de la réforme du 16ième siècle où des croyant ont « protesté » dans les rues afin de remettre en question certaines doctrines et pratiques de l’Église Catholique amenant ainsi une scission et une Réforme rétablissant l’autorité des Saintes Écritures au détriment de la tradition ecclésiastique et restaurant la doctrine que le Salut s’obtient par la foi seulement et non par les œuvres. Évangélique parce qu’influencée par les Grands Réveil du 18ième siècle qui favorisaient l’évangile pratique plutôt que la religion liturgique. Pentecôtiste parce que résultant du Réveil de la rue Azusa à Los Angeles en Californie où en 1906 des milliers de chrétiens ont expérimenté à l’instar des premiers disciples lors de la pentecôte, ce qui est décrit dans le livre des Actes : « Mais vous recevrez une puissance, le Saint Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre…Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu…Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer »(Actes 1.8; 2.1,4).
Ceci étant dit, je déclare donc haut et fort que nous ne sommes plus pentecôtiste ! Détrompez-vous, je ne parle pas d’affiliation à un mouvement, mais d’adhésion à un mouvement…de l’Esprit de Dieu. Le problème est que notre pentecôtisme occidental moderne me semble désormais avoir très peu à voir avec la pentecôte biblique. Déjà il y a plusieurs années, Leonard Ravenhill le grand homme de Réveil britannique, soulignait cet écart. « Dieu ne cherche pas une organisation. Il recherche " l’agonisation ". Et Il nous parle de la prière par le Saint-Esprit. Et je veux en apprendre plus. C’est bien au-delà de la prière en langue. Je ne suis pas en train de critiquer les langues en disant cela. Avec toutes les églises pentecôtistes que nous avons et tout ce qu’elles ont fait durant ces 25 dernières années, nous n’avons pas pu toucher cette nation pour Dieu. Comment se fait-il que les 120 aient mis le monde sens dessus, sens dessous ? Ils n’avaient pas d’argent, ils n’avaient pas le petit écran, ils n’avaient pas la possibilité de transmettre ce qu’ils disaient vers un million de foyers. Je suis sûr dans mon propre cœur que ce que Dieu recherche, c’est de prendre la totale possession de quelques hommes dans leur esprit, leur âme, leur pensée et leur volonté ».
Pourquoi notre pentecôtisme moderne semble si peu efficace? Je me risquerai à fournir un début de réponse via les quelques points suivants.
1. Notre préparation est inadéquate
Nous manquons de sérieux dans notre recherche du Saint-Esprit. Les apôtres ont été 10 jours dans la chambre haute en prière et attente intense. Corneille « priait Dieu constamment » (Actes 10.2). Frank Bartlemen pionnier du la nouvelle pentecôte au début du siècle aspirait si intensément au Réveil qu’un de ses biographes écrit que durant l’année précédente au Réveil, « le fardeau d'intercession possédait à tel point Bartlemen qu'il jeûnait et priait si fréquemment que sa femme commença à nourrir des craintes au sujet de sa vie. »
2. Notre sainteté fait défaut
Encore ce matin dans ma dévotion personnelle je lisais l’avertissement de Paul à Timothée au sujet de l’Église de la fin de temps : « Ils garderont la forme extérieure de la piété, mais ils en renieront la puissance » (Timothée 3.5). D’ailleurs le Réveil pentecôtiste est issue d’un autre Réveil qui mettait l’accent sur un retour à la sainteté (« Holiness movement »). Croyons-nous vraiment qu’une petite prière à l’autel pour des cœurs mal disposés ouvrira la pluie de l’Esprit?
3. Notre témoignage est impuissant
La parole déclare que suite à une réunion de prière, les croyant ont été remplis du Saint-Esprit. Que s’est-il passé après coup? Ils ont parlé en langues? Non! « Ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance » (Actes 4.31). Une autre erreur vient de la croyance que le baptême sert à parler en langues. Jésus n’a jamais dit : « Mais vous recevrez une puissance, le Saint Esprit survenant sur vous, et vous parlerez en langue ». La raison fondamentale du Baptême est d’être des témoins, c’est-à-dire, de vivre une vie chrétienne contagieuse à la gloire de Christ. Beaucoup donc n’aspirent pas au Saint-Esprit pour les bonnes raisons.
4. Nos langues sont mortes
Nos langues ont perdu de leur efficacité pour deux raisons. De un, parce nous ne parlons plus en langues comme les apôtre, c’est-à-dire « selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer » (Actes 2.4). Nos langues ne sont plus que des rengaines religieuses sans originalité spirituelle. De deux, parce que nous utilisons mal nos langues. « Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous; mais, dans l'Église, j'aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence, afin d'instruire aussi les autres, que dix mille paroles en langue » (1 Corinthiens 14.18-19). Comme Paul le soulignait, l’erreur encore aujourd’hui est que nous faisons nos cultes en fonction des croyants et non pas pour les non-croyants qui nous visitent.
5. Nos dons spirituels sont absents
Le baptême du Saint-Esprit est la porte d’entrée des dons spirituels. Lorsque nous lisons les Actes des apôtres, nous voyons cette conséquence directe chez les premiers disciples qui exerçaient les dons spirituels : guérisons, miracles, délivrances etc. Comment se fait-il que nous connaissions tant de gens baptisés de l’Esprit, mais que nous constations si peu de miracles? Puisque nous ne payons pas le prix pour entrer dans le surnaturel de Dieu, Il a tout simplement décidé de refermer la porte de l’Esprit.
6. Notre baptême est expiré
Trop de gens ont été baptisés un jour et maintenant ne le sont plus! Il ne reste que des cendres de leur feu initial! Les eaux de leur baptême ont été asséchées. Je doute que quelqu’un qui parle en langue, mais qui n’est pas enflammé pour Dieu, consumé par Sa sainteté, passionné pour les âmes, que cette personne vive quelque chose d’authentique et de biblique. Les disciples étaient continuellement, jour après jour « remplis du Saint-Esprit » (Actes 4.31)
7. Notre faible taux de baptêmes du Saint-Esprit
On ne peut pas blâmer les frères et les soeurs de ne pas vouloir de quelque chose de fade et de tiède. Les gens apprennent par imitation. Je crois sincèrement que si ceux qui étaient baptisés de l’Esprit vivaient puissamment pour Dieu et expérimentaient la gloire de Dieu, les autres autour désireraient automatiquement vivre la même chose.
8. Notre baptême n’est pas radical
Baptême signifie « immersion » faisant ainsi allusion à l’aspect complet, total, envahissant de l’expérience divine. John Wesley disait « Donnez-moi 100 prêcheurs qui ne craignent rien si ce n’est le péché et qui ne désirent rien si ce n’est Dieu, et je me moque de savoir si ce sont des laïcs ou des religieux ; seuls ce genres de personnes peuvent secouer les grilles de l’enfer et installer le royaume de Dieu sur terre. »
9. Notre Saint-Esprit est limité
Non pas qu'il est limité en lui-même, mais que nous le limitons. Souvent nous expliquons la difficulté de l’œuvre de Dieu au Québec en disant que nous ne sommes que 0.5% de chrétiens évangéliques. Si nous faisons un calcul rapide, nous pouvons estimer notre nombre à environ 35 000. Mais combien étaient-ils dans la chambre haute? 120! Se pourrait-il que le véritable problème du Québec ne soit pas le 99.5%, mais plutôt le 0.5% de chrétiens qui ne sont pas véritablement remplis de l’Esprit?
10. Notre désir de plus s'est émoussé
J’ai été baptisé du Saint-Esprit! Je parle en langue! J’ai quelquefois goûté au surnaturel de Dieu! Mais honnêtement, je désire un nouveau baptême de l’Esprit. Je veux ressembler plus à Jésus. Je veux amener plus de personnes à Lui. J’aspire à plus de dons spirituels. Je veux plus des langues de feu qui touchent Dieu, impreignent mon cœur et renversent les forteresses de l’ennemi. Je veux plus… Et vous? Adieu
Ceci étant dit, je déclare donc haut et fort que nous ne sommes plus pentecôtiste ! Détrompez-vous, je ne parle pas d’affiliation à un mouvement, mais d’adhésion à un mouvement…de l’Esprit de Dieu. Le problème est que notre pentecôtisme occidental moderne me semble désormais avoir très peu à voir avec la pentecôte biblique. Déjà il y a plusieurs années, Leonard Ravenhill le grand homme de Réveil britannique, soulignait cet écart. « Dieu ne cherche pas une organisation. Il recherche " l’agonisation ". Et Il nous parle de la prière par le Saint-Esprit. Et je veux en apprendre plus. C’est bien au-delà de la prière en langue. Je ne suis pas en train de critiquer les langues en disant cela. Avec toutes les églises pentecôtistes que nous avons et tout ce qu’elles ont fait durant ces 25 dernières années, nous n’avons pas pu toucher cette nation pour Dieu. Comment se fait-il que les 120 aient mis le monde sens dessus, sens dessous ? Ils n’avaient pas d’argent, ils n’avaient pas le petit écran, ils n’avaient pas la possibilité de transmettre ce qu’ils disaient vers un million de foyers. Je suis sûr dans mon propre cœur que ce que Dieu recherche, c’est de prendre la totale possession de quelques hommes dans leur esprit, leur âme, leur pensée et leur volonté ».
Pourquoi notre pentecôtisme moderne semble si peu efficace? Je me risquerai à fournir un début de réponse via les quelques points suivants.
1. Notre préparation est inadéquate
Nous manquons de sérieux dans notre recherche du Saint-Esprit. Les apôtres ont été 10 jours dans la chambre haute en prière et attente intense. Corneille « priait Dieu constamment » (Actes 10.2). Frank Bartlemen pionnier du la nouvelle pentecôte au début du siècle aspirait si intensément au Réveil qu’un de ses biographes écrit que durant l’année précédente au Réveil, « le fardeau d'intercession possédait à tel point Bartlemen qu'il jeûnait et priait si fréquemment que sa femme commença à nourrir des craintes au sujet de sa vie. »
2. Notre sainteté fait défaut
Encore ce matin dans ma dévotion personnelle je lisais l’avertissement de Paul à Timothée au sujet de l’Église de la fin de temps : « Ils garderont la forme extérieure de la piété, mais ils en renieront la puissance » (Timothée 3.5). D’ailleurs le Réveil pentecôtiste est issue d’un autre Réveil qui mettait l’accent sur un retour à la sainteté (« Holiness movement »). Croyons-nous vraiment qu’une petite prière à l’autel pour des cœurs mal disposés ouvrira la pluie de l’Esprit?
3. Notre témoignage est impuissant
La parole déclare que suite à une réunion de prière, les croyant ont été remplis du Saint-Esprit. Que s’est-il passé après coup? Ils ont parlé en langues? Non! « Ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance » (Actes 4.31). Une autre erreur vient de la croyance que le baptême sert à parler en langues. Jésus n’a jamais dit : « Mais vous recevrez une puissance, le Saint Esprit survenant sur vous, et vous parlerez en langue ». La raison fondamentale du Baptême est d’être des témoins, c’est-à-dire, de vivre une vie chrétienne contagieuse à la gloire de Christ. Beaucoup donc n’aspirent pas au Saint-Esprit pour les bonnes raisons.
4. Nos langues sont mortes
Nos langues ont perdu de leur efficacité pour deux raisons. De un, parce nous ne parlons plus en langues comme les apôtre, c’est-à-dire « selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer » (Actes 2.4). Nos langues ne sont plus que des rengaines religieuses sans originalité spirituelle. De deux, parce que nous utilisons mal nos langues. « Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous; mais, dans l'Église, j'aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence, afin d'instruire aussi les autres, que dix mille paroles en langue » (1 Corinthiens 14.18-19). Comme Paul le soulignait, l’erreur encore aujourd’hui est que nous faisons nos cultes en fonction des croyants et non pas pour les non-croyants qui nous visitent.
5. Nos dons spirituels sont absents
Le baptême du Saint-Esprit est la porte d’entrée des dons spirituels. Lorsque nous lisons les Actes des apôtres, nous voyons cette conséquence directe chez les premiers disciples qui exerçaient les dons spirituels : guérisons, miracles, délivrances etc. Comment se fait-il que nous connaissions tant de gens baptisés de l’Esprit, mais que nous constations si peu de miracles? Puisque nous ne payons pas le prix pour entrer dans le surnaturel de Dieu, Il a tout simplement décidé de refermer la porte de l’Esprit.
6. Notre baptême est expiré
Trop de gens ont été baptisés un jour et maintenant ne le sont plus! Il ne reste que des cendres de leur feu initial! Les eaux de leur baptême ont été asséchées. Je doute que quelqu’un qui parle en langue, mais qui n’est pas enflammé pour Dieu, consumé par Sa sainteté, passionné pour les âmes, que cette personne vive quelque chose d’authentique et de biblique. Les disciples étaient continuellement, jour après jour « remplis du Saint-Esprit » (Actes 4.31)
7. Notre faible taux de baptêmes du Saint-Esprit
On ne peut pas blâmer les frères et les soeurs de ne pas vouloir de quelque chose de fade et de tiède. Les gens apprennent par imitation. Je crois sincèrement que si ceux qui étaient baptisés de l’Esprit vivaient puissamment pour Dieu et expérimentaient la gloire de Dieu, les autres autour désireraient automatiquement vivre la même chose.
8. Notre baptême n’est pas radical
Baptême signifie « immersion » faisant ainsi allusion à l’aspect complet, total, envahissant de l’expérience divine. John Wesley disait « Donnez-moi 100 prêcheurs qui ne craignent rien si ce n’est le péché et qui ne désirent rien si ce n’est Dieu, et je me moque de savoir si ce sont des laïcs ou des religieux ; seuls ce genres de personnes peuvent secouer les grilles de l’enfer et installer le royaume de Dieu sur terre. »
9. Notre Saint-Esprit est limité
Non pas qu'il est limité en lui-même, mais que nous le limitons. Souvent nous expliquons la difficulté de l’œuvre de Dieu au Québec en disant que nous ne sommes que 0.5% de chrétiens évangéliques. Si nous faisons un calcul rapide, nous pouvons estimer notre nombre à environ 35 000. Mais combien étaient-ils dans la chambre haute? 120! Se pourrait-il que le véritable problème du Québec ne soit pas le 99.5%, mais plutôt le 0.5% de chrétiens qui ne sont pas véritablement remplis de l’Esprit?
10. Notre désir de plus s'est émoussé
J’ai été baptisé du Saint-Esprit! Je parle en langue! J’ai quelquefois goûté au surnaturel de Dieu! Mais honnêtement, je désire un nouveau baptême de l’Esprit. Je veux ressembler plus à Jésus. Je veux amener plus de personnes à Lui. J’aspire à plus de dons spirituels. Je veux plus des langues de feu qui touchent Dieu, impreignent mon cœur et renversent les forteresses de l’ennemi. Je veux plus… Et vous? Adieu
2 commentaires:
WOW,
Je viens de finir mon temps de dévotion, et je priais Dieu pour un changement radical pour ma vie , de le connaitre tellement personellement que je puisse entendre sa voix comme un pére à son enfant, que je devienne l'homme que Dieu à vus alors que je n'étais pas plus grand que la tête d'une épingle. Je peux dire que le texte de cette semaine m'a vraiment interpellé, car c'est m'a priere, etre changé radicallement par Dieu, j'entrevois déjà les jours à venir avec joix avec exitation, c'est comme-ci je peux sentir que Dieu attend juste de voir ma perseverance, comme les disciples dans la chambre haute... prenez le temps avec LUI et vous aussi vivrez cette febrilité de l'attende de SA touche divine... j'arrete ici, oui je veux plus beaucoup plus... merci Pasteur!
Samuel
Bonjour, Vous dites "nous ne sommes plus pentecôtistes", puisque vous avez perdu certaines vérités et pratiques fondamentales bibliques et originelles. Alors pourquoi ne pas les recherches à nouveau et les retrouver pour redevenir à nouveau de vrais pentecôtistes dans le plein sens du terme et de la pléniture?
Bonne année
"Si vous me cherchez vous me trouverez"
Fraternellement
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